Mon projet « Me, Myself and I » vise à transcender les simples autoportraits ou portraits ; il est une exploration intime de l’identité. À travers l’objectif, je veux capturer non seulement leur apparence physique, mais aussi l’essence de ce que sont mes modèles – leurs émotions, leurs histoires et leurs expériences.
Les portraits suscitent également un dialogue avec le spectateur. Ils incitent les spectateurs à réfléchir à leur perception de l’identité et aux constructions sociales qui l’entourent. En partageant ces aperçus intimes, je souhaite inviter les autres à se connecter, en favorisant un sentiment d’appartenance chez ceux qui peuvent se sentir isolés dans leurs expériences. Cet échange peut être cathartique, car les spectateurs voient les reflets de leurs luttes et de leurs succès.
Les réseaux sociaux ont transformé la manière dont nous documentons notre vie, et la photographie est au premier plan de ce phénomène. Les plateformes encouragent les utilisateurs à créer leur identité, brouillant souvent les frontières entre la réalité et la projection. Cette tendance présente un paradoxe : si la photographie peut être un outil d’authenticité, elle peut aussi conduire à la poursuite d’une image idéale, ce qui oblige à se confronter à l’acceptation de soi.
Dans chaque image, les spectateurs peuvent voir différentes facettes des modèles, qui posent avec des photographies instantanées réalisées quelques instants avant que je ne prenne les images portées par les modèles.
En fin de compte, mon projet « Me, Myself and I » traite d’individuation et de d’autoréflexion. Il veut être célébration des aspects de l’individualité qui, je l’espère, repousse les limites et remet en question les normes. Car dans chaque image se trouve une histoire qui attend d’être racontée – une histoire de résilience, d’exploration et de complexité de l’être humain.